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On en a gros.

Bon, alors.

Je déteste ce qui se passe. Le conflit et les « coups de gueules » ne sont vraiment pas ma tasse de thé, et en menant une vie simple et honnête, j'y suis rarement confrontée. Lorsque c'est le cas, comme maintenant, ça m'empêche de dormir en me collant une angoisse de gros bourrin. Une partie de moi regrette d'avoir râlé car cela a rameuté les loups, et je déteste aussi d'une façon ce que je vais faire avec ce billet.

J'aimerai pouvoir me concentrer sur mon travail que j'adore, rigoler avec mes collègues artisan.e.s entre deux créas, rage-quitter sur un bijou réticent et quitter l'atelier sans avoir à me soucier des personnes peu scrupuleuses et arrivistes qui peuplent (comme dans tout milieu) également le domaine de l'artisanat.

C'est ce que je fais habituellement d'ailleurs. Je tais la colère quand mes client.e.s m'envoient des captures d'écran de mes bijoux, mes idées ou mes textes copiés par d'autres artisans. Je passe sous silence mon incompréhension quand je vois le plagiat outrancier que subissent mes confrères et consœurs. Je n'expose pas l'injustice ressentie devant le succès de gens qui volent le travail et les idées les autres. Je me renouvelle constamment, mais discrètement, pour essayer de distancer mes copycats qui me rattrapent pourtant toujours.

Eeeet en même temps... Si ne rien faire permet d'avoir un répit relatif, y'a des moments où, merde, on a aussi le droit de dire qu'on en a marre.

Je sais que ce post va susciter de nouvelles réactions, et probablement de nouvelles embrouilles et c'est ce qui me fait m'auto-détester de continuer malgré tout. J'aimerai vraiment pouvoir avoir la maturité de passer au dessus de ces enfantillages, mais je n'arrive pas à rester sans me défendre, d’autant plus quand je suis attaquée directement après avoir témoigné à la base d'un problème dont je suis la victime. (Caliméro RPZ)

Alors je prends quand même le temps et l'énergie de mettre les choses à plat, une fois. Et je laisserais ensuite ceux qui veulent continuer à s’énerver le faire seuls. En revanche, je vais tenter de faire les choses bien, avec un bon gros pavé César, donc accrochez-vous !


Voici donc l'histoire en très gros : En début de semaine, nous sommes plusieurs artisan.e.s à avoir partagé une story en nous plaignant d'être copié.e.s. Nous n'avons bien sur accusé ni mentionné personne, ni directement ni de façon détournée, nous avons juste fait part de notre détresse et de notre colère face au plagiat, et d'un petit rappel sur ce que la loi précise sur le vol de la propriété intellectuelle. Nous nous doutions qu'il y aurait une réaction, bien sur, mais j'ai été effarée d'en constater son ampleur et son absurdité.