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Martel & Enclume

Il était une fois, VOUS.

Ce que je vous partage ici, ce n’est pas de moi.

Moi, ma spécialité, c’est la fabrication de bijoux, manger, mais aussi cuisiner le canard à l’orange, les galettes bretonnes, la fabrication de l’hypocras et sa consommation, l’assassin royal, Kaamelott, profiter de ma famille tant aimée, de mes amis et d’autres petites choses. Je suis musicienne, je suis même parolière, mais jamais, JAMAIS n’aurait pu naître dans mon esprit ce que vous allez lire.

Depuis que j’ai commencé à m’activer des pinces dans mon atelier adoré, j’ai pu discuter avec beaucoup d’entre vous. J’ai reçu des compliments qui m’encouragent et me permettent d’avancer, des photos de mes petites créations à travers la France et même au delà de ses frontières. Je vous ai rencontré aussi pour certains, en vrai, ou virtuellement. Des amitiés se créent parfois, de jolies choses s’échangent toujours. C’est un des versants de mon métier que je n’aurais pas pu imaginer avant de l’avoir vécu, et toutes ces expériences m’apportent énormément de choses.

Mais, parfois, certaines choses nous étonnent tout particulièrement.

J’ai rencontré une petite fée dont la gribouille m’avait déjà franchement enchanté. Elle m’avait envoyé une photo de son acquisition chez Martel & Enclume, et son sourire jusqu’au oreilles me montrait déjà l’image d’une adorable jeune femme, pleine de gentillesse et de douceur, qui suintait de toute la créativité que sa petite tête semble contenir. J’aime les gens qui sont beaux, j’aime la beauté des traits, mais aussi ce qui s’échappe du regard, des mots et des gestes. Et cette petite demoiselle est bien plus que belle. Et elle manie sacrément bien la plume qui plus est!

La belle m’avait déjà fait parvenir une sorte de petite histoire de son bijou, du monde que ce dernier lui inspirait, et ce retour de mon travail pour le moins original m’avait saisi autant par son fond que par sa forme.

Mais ce que j’ai reçu dépasse encore tout cela, et je vous le partage avec plaisir, passion, et fierté.

Nous avons tous en nous de beaux talents, cachés ou non, latents ou déjà pleinement exprimés, et les siens bouillonnent et s’ébruitent jusque dans mon atelier.

Sans plus de blabla, voici le texte d’Aurore, que les petits colliers  » Brocéliande » lui ont inspiré.




<< Bien avant la dynastie des Hommes et l’empire des sauriens, bien avant que le Temps lui-même eût un nom, lorsque notre planète n’était qu’une fonderie bouillonnante et le creuset de ce qu’elle est aujourd’hui… cohabitaient deux civilisations : les Feu-ley et les Aë-Terre.

Si leur existence a été effacée et qu’ils ne subsistent d’eux qu’une douce amnésie, c’est pour la même raison que nul ne fut témoin de leur avènement ; personne ne fut là pour assister à leur règne ou pour se lamenter de leur chute : aucune conscience, humaine ou animale, n’était présente pour constater leur existence ; qui n’en est pas moins avérée. Ils jouèrent avec la roche et le soufre, dansèrent parmi les étoiles effondrées et le magma bouillonnant…

On pourrait se demander s’ils résultèrent du cataclysme primordial et en furent les enfants ; ou s’ils accompagnèrent les étoiles dans leur chute et firent de cette sphère en fusion leur foyer. Il serait possible de se perdre en conjectures, de tenter de deviner leur ascendance ; mais à quoi bon ? Ils ne sont plus et de tels détails manquent de pertinence : laissons-donc les se dissoudre dans les abysses et expirer dans les étoiles. Laissons-les retomber dans l’oubli, le temps que cette innocente historiette touche à sa fin.

Bien que contemporains, les deux peuplades s’entremêlaient rarement. Les Feu-ley évoluaient avec grâce dans les airs et jouaient avec l’infini, peuplant l’atmosphère de ballets sibyllins. Les Aë-Terre s’enracinaient et prenaient corps avec les sédiments et le minéral en concrétion : du magma refroidi ils étaient l’excroissance et du roc les parents. Ne croyons pas qu’ils n’étaient que de frustes élémentaires, sans cervelle ni raison ; et sans doute transcendaient-ils même notre primitive compréhension. D’une certaine manière, ils étaient les éléments et les éléments s’étaient faits leurs.

Ils tiraient leur puissance et leur savoir des gemmes et des métaux et, bien que fondamentalement différents dans leurs manières et leurs êtres, excellaient dans la technique plus brillamment que les plus raffinés de nos artisans. Là où les Feu-leys étaient folâtres et frivoles, les Aë-Terre étaient méditatifs et pondérés. Si les premiers expulsaient leur flamme, tourbillonnaient en de luminescentes cabrioles, les seconds s’enracinaient et charpentaient leur incandescence.

Et les deux lignages cohabitaient séparément, ne s’entremêlant guère.

Toutefois, quelle tableau était-ce, lorsque leurs essences si fondamentalement différente entrait en collision ! Se produisait le maelström des origines ! La Création elle-même convulsait suite à ces rencontres… et pour quiconque qui eût pu témoigner de ces troubles, il eût été évident qu’ils rejouaient, à une échelle sobrement planétaire, rien de moins que la conflagration des origines… bien que la raison de ces étreintes ardentes reste un mystère. Guerroyaient-ils, ainsi ? Fêtaient-ils la naissance de ce monde nouveau, la formation de la Terre ? Jouaient-ils seulement, innocents titans inconscients du bouleversement causé ?

Toujours est-il que c’est de cet enlacement de la glace et de la pierre, du feu et du vent, que lentement le magma se refroidit et que les substances primordiales se stabilisèrent… car c’est bien sous le martel des Feu-ley et sur l’enclume des Aë-Terre que notre astre familier fut forgé en sa forme actuelle.

Quant à eux, eh bien… qui s’en souvient ? Qui chanta, révéra, nos créateurs impromptus ? A votre étonnement, peut-être… plus de personnes que vous croyez !

Mais pas sous leur forme première… car ils sont anciens maintenant ; et préfèrent la tranquillité aux fracas fabuleux de leur prime jeunesse. Ils se dissimulent dans les prairies embrumées, les dolmens moussus, les forêts enchantées et les fjords enclavés. On les connaît désormais sous le nom du « petit peuple », des fées, feux follets, lutins et autres farfadets.

Quant aux gemmes dont découlait leur puissance, on raconte qu’elles ont été retrouvées…>>



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